<__hrp__ data-ext-id="eanggfilgoajaocelnaflolkadkeghjp">
CLOSE AI BAR
• ALT → Disable for website
• SHIFT → Disable globally
//V
Capture view
//S
Search the web
//E
Explain
//A
Ask page
//U
Summarize
//D
Extract data
//O
Repurpose page
//W
Rewrite
//R
Write a reply
///
AI CHAT
Drag to move
PressReader.com - Digital Newspaper & Magazine Subscriptions
Aa
Aa
Aa
Aa
Aa
Aa
Aa
Aa
Aa

For airinsight Range: anytime. Search In: anywhere in the article.

Challenges

La course contre la montre d’Air­bus

Pour tenir son objec­tif 2024 de livrai­sons, stra­té­gique pour les mar­chés, l’avion­neur doit dou­bler ses cadences en décembre. Un défi qui se répète chaque année, au grand dam de toute la chaîne de pro­duc­tion.

Appa­reils Air­bus sur le tar­mac de Bla­gnac, le 15 sep­tembre 2024. Le groupe compte sur ses cinq usines en Europe, Chine et Etats-Unis, qui lui per­mettent de livrer jusqu’à 10 avions par jour.
Dès octobre, Air­bus monte en cadence pour répondre à la demande et assu­rer son chiffre annuel de livrai­sons. Avant un pas­sage à vide au tri­mestre sui­vant.

Related Stories

  • Le calen­drier de l’après

  • Le musée de la Résis­tance ferme ses portes pour l’hiver

  • Le mar­ché heb­do­ma­daire de l’année décalé

L’avion­neur met sous pres­sion toute sa chaîne de pro­duc­tion pour atteindre son objec­tif de livrai­son annuel, déci­sif pour les mar­chés.

Chaque année, c’est la même his­toire. Pour tenir son objec­tif de livrai­sons d’avions, le chiffre le plus scruté par les mar­chés finan­ciers, Air­bus doit imman­qua­ble­ment mener un sprint redou­table au mois de décembre, avec un dou­ble­ment de la cadence par rap­port aux mois pré­cé­dents. L’année 2024 ne fait pas excep­tion à la règle : pour arri­ver à 770 appa­reils livrés sur l’exer­cice, le groupe euro­péen doit en trans­fé­rer 127 à ses clients en quatre semaines, quand il tour­nait en moyenne à 58 par mois depuis début 2024. « Nous avons un rush de fin d’année très ambi­tieux devant nous, mais ce n’est pas la pre­mière fois », ras­su­rait le patron d’Air­bus, Guillaume Faury, le 30 octobre. L’avion­neur avait même réussi à livrer 138 appa­reils en décembre 2019, son record à ce jour.

Chaque année, c’est la même his­toire. Pour tenir son objec­tif de livrai­sons d’avions, le chiffre le plus scruté par les mar­chés finan­ciers, Air­bus doit imman­qua­ble­ment mener un sprint redou­table au mois de décembre, avec un dou­ble­ment de la cadence par rap­port aux mois pré­cé­dents. L’année 2024 ne fait pas excep­tion à la règle : pour arri­ver à 770 appa­reils livrés sur l’exer­cice, le groupe euro­péen doit en trans­fé­rer 127 à ses clients en quatre semaines, quand il tour­nait en moyenne à 58 par mois depuis début 2024. « Nous avons un rush de fin d’année très ambi­tieux devant nous, mais ce n’est pas la pre­mière fois », ras­su­rait le patron d’Air­bus, Guillaume Faury, le 30 octobre. L’avion­neur avait même réussi à livrer 138 appa­reils en décembre 2019, son record à ce jour.

Pour­quoi cette brusque accé­lé­ra­tion à l’approche de la fin d’année? Le phé­no­mène a plu­sieurs ori­gines. La pre­mière, c’est le faible nombre de livrai­sons en pre­mière par­tie d’année, notam­ment au pre­mier

Pour­quoi cette brusque accé­lé­ra­tion à l’approche de la fin d’année? Le phé­no­mène a plu­sieurs ori­gines. La pre­mière, c’est le faible nombre de livrai­sons en pre­mière par­tie d’année, notam­ment au pre­mier

tri­mestre, qui fait prendre du retard. « C’est la période de basse sai­son, avec un tra­fic très limité dans l’hémi­sphère nord : les com­pa­gnies pré­fèrent prendre leurs appa­reils plus tard dans l’année », décrypte Ernest Arvai, pré­sident du cabi­net amé­ri­cain AirIn­sight. Les livrai­sons s’accé­lèrent ensuite au prin­temps, en vue de la sai­son esti­vale, ralen­tissent géné­ra­le­ment durant les vacances d’été, puis redé­collent à l’automne. « Le rush com­mence en géné­ral en novembre, par­fois même en octobre, et dure jusqu’au 31 décembre », explique Françoise Val­lin, coor­di­na­trice CFE-CGC à Air­bus.

tri­mestre, qui fait prendre du retard. « C’est la période de basse sai­son, avec un tra­fic très limité dans l’hémi­sphère nord : les com­pa­gnies pré­fèrent prendre leurs appa­reils plus tard dans l’année », décrypte Ernest Arvai, pré­sident du cabi­net amé­ri­cain AirIn­sight. Les livrai­sons s’accé­lèrent ensuite au prin­temps, en vue de la sai­son esti­vale, ralen­tissent géné­ra­le­ment durant les vacances d’été, puis redé­collent à l’automne. « Le rush com­mence en géné­ral en novembre, par­fois même en octobre, et dure jusqu’au 31 décembre », explique Françoise Val­lin, coor­di­na­trice CFE-CGC à Air­bus.

Four­nis­seurs en dif­fi­culté

L’autre grande rai­son, ce sont les obs­tacles impré­vus qui ralen­tissent le pro­ces­sus indus­triel, au grand dam de com­pa­gnies clientes qui n’ont jamais eu autant besoin d’avions neufs (lire enca­dré). Cette année, Air­bus a été servi, avec trois crises simul­ta­nées au sein de sa chaîne de four­nis­seurs : des pro­blèmes de pro­duc­tion chez un sous­trai­tant du tan­dem GE-Safran, qui a contraint le duo à réduire ses livrai­sons de moteurs Leap; des dif­fi­cul­tés des fabri­cants d’aéro­struc­tures (élé­ments de fuse­lage), comme l’amé­ri­cain Spi­rit, à tenir le rythme ; et enfin des retards dans les livrai­sons d’inté­rieurs d’avions, notam­ment de sièges, chez les spé­cia­listes du seg­ment (Safran, Col­lins Aeros­pace ou Recaro).

L’autre grande rai­son, ce sont les obs­tacles impré­vus qui ralen­tissent le pro­ces­sus indus­triel, au grand dam de com­pa­gnies clientes qui n’ont jamais eu autant besoin d’avions neufs (lire enca­dré). Cette année, Air­bus a été servi, avec trois crises simul­ta­nées au sein de sa chaîne de four­nis­seurs : des pro­blèmes de pro­duc­tion chez un sous­trai­tant du tan­dem GE-Safran, qui a contraint le duo à réduire ses livrai­sons de moteurs Leap; des dif­fi­cul­tés des fabri­cants d’aéro­struc­tures (élé­ments de fuse­lage), comme l’amé­ri­cain Spi­rit, à tenir le rythme ; et enfin des retards dans les livrai­sons d’inté­rieurs d’avions, notam­ment de sièges, chez les spé­cia­listes du seg­ment (Safran, Col­lins Aeros­pace ou Recaro).

Air­bus va-t-il réus­sir à rat­tra­per son retard? Si la marche reste haute, l’avion­neur dis­pose de quelques atouts pré­cieux. Le pre­mier est l’ampli­tude de son outil indus­triel. Quand Boeing n’a que trois usines d’assem­blage (deux près de Seat­tle, Ren­ton et Eve­rett, et une en Caro­line du Sud, à Char­les­ton), le groupe euro­péen dis­pose de cinq usines sur trois conti­nents : Tou­louse et Ham­bourg en Europe, Tian­jin en Chine, Mobile (Ala­bama) et Mira­bel (près de Mont­réal) pour le petit A220, l’ex-CSe­ries racheté au cana­dien Bom­bar­dier. Ces sites lui per­mettent de mon­ter, en cas de besoin, jusqu’à une dizaine d’avions livrés par jour. Deuxième atout dans la manche de Guillaume Faury : l’avion­neur euro­péen va pou­voir comp­ter sur un coup de pouce de CFM, la coen­tre­prise de GE et Safran qui assemble le moteur Leap des A320neo. A l’issue d’une dis­cus­sion assez ani­mée, celle-ci a accepté de livrer à Air­bus des moteurs, ini­tia­le­ment de rechange pour cer­taines com­pa­gnies aériennes. « Dans un contexte de “ramp-up” (mon­tée en cadence) dif­fi­cile, nous avons plu­tôt, ces der­nières semaines, alloué des moteurs à Air­bus, pour lui per­mettre de livrer le plus d’avions pos­sible », confir­mait fin novembre Oli­vier Andriès, le patron de Safran. Ces réac­teurs ont notam­ment équipé les quelques appa­reils jusque-là cloués au sol – les « pla­neurs », selon l’expres­sion de Guillaume Faury –, pour accé­lé­rer la cadence.

Air­bus va-t-il réus­sir à rat­tra­per son retard? Si la marche reste haute, l’avion­neur dis­pose de quelques atouts pré­cieux. Le pre­mier est l’ampli­tude de son outil indus­triel. Quand Boeing n’a que trois usines d’assem­blage (deux près de Seat­tle, Ren­ton et Eve­rett, et une en Caro­line du Sud, à Char­les­ton), le groupe euro­péen dis­pose de cinq usines sur trois conti­nents : Tou­louse et Ham­bourg en Europe, Tian­jin en Chine, Mobile (Ala­bama) et Mira­bel (près de Mont­réal) pour le petit A220, l’ex-CSe­ries racheté au cana­dien Bom­bar­dier. Ces sites lui per­mettent de mon­ter, en cas de besoin, jusqu’à une dizaine d’avions livrés par jour. Deuxième atout dans la manche de Guillaume Faury : l’avion­neur euro­péen va pou­voir comp­ter sur un coup de pouce de CFM, la coen­tre­prise de GE et Safran qui assemble le moteur Leap des A320neo. A l’issue d’une dis­cus­sion assez ani­mée, celle-ci a accepté de livrer à Air­bus des moteurs, ini­tia­le­ment de rechange pour cer­taines com­pa­gnies aériennes. « Dans un contexte de “ramp-up” (mon­tée en cadence) dif­fi­cile, nous avons plu­tôt, ces der­nières semaines, alloué des moteurs à Air­bus, pour lui per­mettre de livrer le plus d’avions pos­sible », confir­mait fin novembre Oli­vier Andriès, le patron de Safran. Ces réac­teurs ont notam­ment équipé les quelques appa­reils jusque-là cloués au sol – les « pla­neurs », selon l’expres­sion de Guillaume Faury –, pour accé­lé­rer la cadence.

Air­bus va-t-il réus­sir à rat­tra­per son retard? Si la marche reste haute, l’avion­neur dis­pose de quelques atouts pré­cieux. Le pre­mier est l’ampli­tude de son outil indus­triel. Quand Boeing n’a que trois usines d’assem­blage (deux près de Seat­tle, Ren­ton et Eve­rett, et une en Caro­line du Sud, à Char­les­ton), le groupe euro­péen dis­pose de cinq usines sur trois conti­nents : Tou­louse et Ham­bourg en Europe, Tian­jin en Chine, Mobile (Ala­bama) et Mira­bel (près de Mont­réal) pour le petit A220, l’ex-CSe­ries racheté au cana­dien Bom­bar­dier. Ces sites lui per­mettent de mon­ter, en cas de besoin, jusqu’à une dizaine d’avions livrés par jour. Deuxième atout dans la manche de Guillaume Faury : l’avion­neur euro­péen va pou­voir comp­ter sur un coup de pouce de CFM, la coen­tre­prise de GE et Safran qui assemble le moteur Leap des A320neo. A l’issue d’une dis­cus­sion assez ani­mée, celle-ci a accepté de livrer à Air­bus des moteurs, ini­tia­le­ment de rechange pour cer­taines com­pa­gnies aériennes. « Dans un contexte de “ramp-up” (mon­tée en cadence) dif­fi­cile, nous avons plu­tôt, ces der­nières semaines, alloué des moteurs à Air­bus, pour lui per­mettre de livrer le plus d’avions pos­sible », confir­mait fin novembre Oli­vier Andriès, le patron de Safran. Ces réac­teurs ont notam­ment équipé les quelques appa­reils jusque-là cloués au sol – les « pla­neurs », selon l’expres­sion de Guillaume Faury –, pour accé­lé­rer la cadence.

Le der­nier atout d’Air­bus, c’est que la plu­part des avions à livrer en décembre ont en fait déjà été assem­blés au cours des mois pré­cé­dents, grâce à des équipes envoyées en ren­fort depuis la fin de l’été. « Nous avons iden­ti­fié 64 avions déjà prêts, qui seront livrés la deuxième quin­zaine de décembre », révèle Ernest Arvai, d’AirIn­sight. Ces appa­reils, après leur sor­tie d’usine, doivent encore être tes­tés par les équipes d’essais en vol d’Air­bus, puis véri­fiés par les com­pa­gnies clientes dans les centres de livrai­sons d’Air­bus.

Cercle vicieux

Reste un pro­blème de taille : même si le groupe réus­sit à atteindre son quota de livrai­sons, le même phé­no­mène risque de se pré­sen­ter l’année pro­chaine. « Pour tenir son objec­tif, Air­bus demande en décembre un maxi­mum d’équi­pe­ments à ses sous-trai­tants, qui vident leurs stocks pour tenir la cadence deman­dée et connaissent donc un redé­mar­rage plus lent en début d’année », résume un ancien de la mai­son. Même souci pour les équipes des centres de livrai­sons : ultra­sol­li­ci­tées en fin d’année, elles prennent leurs vacances au pre­mier tri­mestre et sont donc en sous-capa­cité. Le cercle vicieux est bien connu au sein d'Air­bus. Chaque PDG suc­ces­sif s’est attelé à mieux lis­ser les livrai­sons sur l’année. Aucun n’y est, pour l’ins­tant, vrai­ment par­venu.

Reste un pro­blème de taille : même si le groupe réus­sit à atteindre son quota de livrai­sons, le même phé­no­mène risque de se pré­sen­ter l’année pro­chaine. « Pour tenir son objec­tif, Air­bus demande en décembre un maxi­mum d’équi­pe­ments à ses sous-trai­tants, qui vident leurs stocks pour tenir la cadence deman­dée et connaissent donc un redé­mar­rage plus lent en début d’année », résume un ancien de la mai­son. Même souci pour les équipes des centres de livrai­sons : ultra­sol­li­ci­tées en fin d’année, elles prennent leurs vacances au pre­mier tri­mestre et sont donc en sous-capa­cité. Le cercle vicieux est bien connu au sein d'Air­bus. Chaque PDG suc­ces­sif s’est attelé à mieux lis­ser les livrai­sons sur l’année. Aucun n’y est, pour l’ins­tant, vrai­ment par­venu.

Challenges
19 Dec 2024
19
Challenges

Les taxis volants redes­cendent sur terre

Face aux inves­tis­se­ments astro­no­miques deman­dés et à un mar­ché étri­qué, seuls quelques construc­teurs d’engins élec­triques à décol­lage ver­ti­cal devraient sur­vivre à une bulle sur le point d’explo­ser.

Image de syn­thèse du taxi volant de Lilium. Le groupe muni­chois, qui déve­loppe un engin de six sièges capable de voler à 250 km/h, s’est déclaré en faillite fin octobre.

Avis de tem­pête sur les taxis volants. Après des années d’eupho­rie et de levées de fonds monu­men­tales (voir gra­phique), les signaux d’alerte se mul­ti­plient pour les fabri­cants de ces engins 100 % élec­triques à décol­lage et atter­ris­sage ver­ti­cal (eVTOL, en jar­gon aéro­nau­tique). L’alle­mand Volo­cop­ter, qui n’avait pas réussi à faire cer­ti­fier son appa­reil à temps pour effec­tuer des vols com­mer­ciaux lors des jeux Olym­piques de Paris, est proche de la ban­que­route. Selon Bloom­berg, il pour­rait être racheté par le construc­teur auto­mo­bile chi­nois Geely sur la base d’une valo­ri­sa­tion de 110 mil­lions de dol­lars, contre 1,9 mil­liard en 2022. Inter­rogé par Chal­lenges, le groupe a refusé tout com­men­taire. La situa­tion est encore pire pour son com­pa­triote Lilium : mal­gré près d’1,5 mil­liard de dol­lars levés et une entrée au Nas­daq en 2021, le groupe muni­chois, qui déve­loppe un engin de six sièges capable de voler à 250 km/h, s’est déclaré en faillite fin octobre, et cherche un repre­neur. Pour­quoi ce décro­chage subit ? Les indus­triels sont confron­tés à un effet de ciseau. D’un côté, la cer­ti­fi­ca­tion des appa­reils par les régu­la­teurs de l’aérien (FAA aux Etats-Unis, EASA en Europe) prend bien plus de temps que prévu : le bri­tan­nique Ver­ti­cal Aeros­pace, qui visait une cer­ti­fi­ca­tion de son VX4 cette année, a dû repor­ter l’échéance à 2026, puis à 2028. De l’autre, les acteurs du seg­ment affichent une consom­ma­tion de cash astro­no­mique. L’amé­ri­cain Joby, qui emploie 1500 sala­riés, a brûlé 315 mil­lions de dol­lars sur les neuf pre­miers mois de l’année, pour un chiffre d’affaires proche de zéro. « C’est une bulle assez clas­sique, qui va bien­tôt explo­ser, assure Richard Abou­la­fia, direc­teur asso­cié du cabi­net amé­ri­cain Aero­Dy­na­mic Advi­sory. La plu­part des acteurs vont dis­pa­raître : il ne devrait pas y avoir plus de trois ou quatre sur­vi­vants sur le long terme. »

Avis de tem­pête sur les taxis volants. Après des années d’eupho­rie et de levées de fonds monu­men­tales (voir gra­phique), les signaux d’alerte se mul­ti­plient pour les fabri­cants de ces engins 100 % élec­triques à décol­lage et atter­ris­sage ver­ti­cal (eVTOL, en jar­gon aéro­nau­tique). L’alle­mand Volo­cop­ter, qui n’avait pas réussi à faire cer­ti­fier son appa­reil à temps pour effec­tuer des vols com­mer­ciaux lors des jeux Olym­piques de Paris, est proche de la ban­que­route. Selon Bloom­berg, il pour­rait être racheté par le construc­teur auto­mo­bile chi­nois Geely sur la base d’une valo­ri­sa­tion de 110 mil­lions de dol­lars, contre 1,9 mil­liard en 2022. Inter­rogé par Chal­lenges, le groupe a refusé tout com­men­taire. La situa­tion est encore pire pour son com­pa­triote Lilium : mal­gré près d’1,5 mil­liard de dol­lars levés et une entrée au Nas­daq en 2021, le groupe muni­chois, qui déve­loppe un engin de six sièges capable de voler à 250 km/h, s’est déclaré en faillite fin octobre, et cherche un repre­neur. Pour­quoi ce décro­chage subit ? Les indus­triels sont confron­tés à un effet de ciseau. D’un côté, la cer­ti­fi­ca­tion des appa­reils par les régu­la­teurs de l’aérien (FAA aux Etats-Unis, EASA en Europe) prend bien plus de temps que prévu : le bri­tan­nique Ver­ti­cal Aeros­pace, qui visait une cer­ti­fi­ca­tion de son VX4 cette année, a dû repor­ter l’échéance à 2026, puis à 2028. De l’autre, les acteurs du seg­ment affichent une consom­ma­tion de cash astro­no­mique. L’amé­ri­cain Joby, qui emploie 1500 sala­riés, a brûlé 315 mil­lions de dol­lars sur les neuf pre­miers mois de l’année, pour un chiffre d’affaires proche de zéro. « C’est une bulle assez clas­sique, qui va bien­tôt explo­ser, assure Richard Abou­la­fia, direc­teur asso­cié du cabi­net amé­ri­cain Aero­Dy­na­mic Advi­sory. La plu­part des acteurs vont dis­pa­raître : il ne devrait pas y avoir plus de trois ou quatre sur­vi­vants sur le long terme. »

Continue

Next

Navigated

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский

EnglishРусский